26 février 2016

Résolution du Conseil de l'Université

Université d'État d'Haïti

Conseil de l'Université

Résolution du Conseil de l'Université

Réuni en session extraordinaire le 25 février 2016 et après analyse des différentes revendications exprimées par les occupants des locaux de l'Université d'État d'Haïti (UEH), soit auprès du Doyen Jovin le mardi 9 février, soit auprès de la Commission de bonne volonté  du 11 février (Cadet-Dorcélus-Joseph-Lainy-Régulus), soit auprès de la délégation d'étudiants membres du Conseil de l'Université les 20 et 24 février, le Conseil de l'Université d'État d'Haïti, décide :

1- Toutes les dispositions seront prises en vue de chercher les ressources nécessaires à l'amélioration des conditions de travail à l'UEH, en termes de bibliothèques, de cafétéria, de transport, d'assurance, et d'autres services généraux ;

2- Le processus électoral doit se poursuivre en vue de l'élection dun nouveau Conseil Exécutif appelé à remplacer le Conseil sortant le 31 mars 2016 ;

3- Les élections doivent se dérouler dans des conditions idéales garantissant la tenue de débats objectifs et légalité de chances à tous les candidats. Il est demandé à la Commission Centrale Électorale (CCE) d’envisager la révision du calendrier électoral à cet effet ;

4- Les décisions adoptées le 9 octobre 2015, relatives aux événements survenus à l'IERAH, dans le cadre de la Quinzaine présidentielle, sont provisoirement suspendues. Une Commission d'enquête sera constituée dans un bref délai  en vue de faire la lumière sur ces événements et de fixer les responsabilités en la circonstance. La Commission une fois constituée disposera dun délai dun mois calendaire pour soumettre son rapport au Conseil de l'Université qui prendra les décisions finales appropriées.

Il est entendu que les décisions ci-dessus mentionnées prendront effet dès la désoccupation des locaux de l'UEH.

Fait à Pétion-Ville le 25 février 2016.

Pour le Conseil de l'Université,

Jean-Vernet HENRY, Recteur
Président

12 février 2016

Rapport PAM

Le National
10 février, 2016

Haïti : le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire sévère a doublé en six mois à cause de la sécheresse et d’El Niño

Une troisième année consécutive de sécheresse, aggravée en 2015 par le phénomène météorologique mondial El Niño, a poussé de nombreuses personnes dans la pauvreté et a doublé le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire sévère, a déclaré le 9 février dernier (ndlr) le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM).

Près de 3,6 millions d’Haïtiens souffrent de la faim, dont 1,5 million est en situation d’insécurité alimentaire sévère. Ceci est l’une des principales conclusions d’une évaluation de la sécurité alimentaire d’urgence réalisée par le PAM, l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et la Coordination nationale de la sécurité alimentaire en Haïti (CNSA).

La principale récolte de 2015 est sous la moyenne, avec des pertes allant jusqu’à 70 % dans certaines régions. Cela est un coup sévère pour la sécurité alimentaire en Haïti, où l’agriculture emploie la moitié de la population active et où 75 % de la population vit avec moins de  deux dollars par jour.

« S’il ne pleut pas avant la récolte du printemps 2016, les agriculteurs perdront leur quatrième récolte consécutive, dont ils dépendent normalement pour nourrir leurs familles » a déclaré Wendy Bigham, Directrice adjointe du PAM en Haïti. « Nous devons les aider à couvrir leurs besoins immédiats  et à construire leur résilience »

Le phénomène actuel El Niño, qui a commencé au début de l’année 2015, est l’un des plus forts jamais enregistrés et affecte la sécurité alimentaire des populations vulnérables dans le monde entier.

Dans certaines régions d’Haïti, jusqu’à 70 % de la population est confrontée à la faim et une étude récente menée par l’UNICEF et le gouvernement a révélé que dans plusieurs communes, les taux de malnutrition sont au-dessus des seuils d’alerte.

Sur la base des résultats de ces nouvelles études, le PAM prévoit d’intensifier ses programmes d’assistance alimentaire afin de répondre aux besoins les plus critiques et immédiats de 1 million de personnes victimes de la sécheresse en distribuant des liquidités et des rations alimentaires.

Ces distributions immédiates seront complétées par des programmes d’« Argent contre Travail ». Ces derniers permettent à 200 000 personnes d’être payées en espèce en échange de leur travail sur des projets de gestion de l’eau ou de conservation de sol mis en place pour améliorer l’infrastructure locale et favoriser le développement à long terme. Le PAM a déjà mis en œuvre des projets d’« Argent contre Travail » pour plus de 30 000 personnes dans les zones les plus affectées par la sècheresse.

En coordination avec le gouvernement, le PAM a déjà distribué de la nourriture à 120 000 Haïtiens depuis novembre dans les zones les plus affectées par la sécheresse. Une ration de deux mois permet de nourrir une famille de  cinq personnes et comprend des aliments de base comme du riz, des légumineuses, de l’huile, du sucre et du sel.

De plus, le programme de cantines scolaires du PAM apporte une assistance cruciale à près de 500 000 enfants en leur assurant de pouvoir manger au moins un repas quotidien et en les encourageant à aller à l’école, parmi eux beaucoup se trouvent dans des régions affectées par la sécheresse. 

L’assistance du PAM aux familles est essentielle au moins jusqu’à la prochaine récolte, prévue pour juillet 2015. Pour répondre aux besoins de base d’un million d’Haïtiens, le PAM, qui est entièrement financé par des contributions volontaires, a besoin de lever 84 millions de dollars.

Source : PAM

http://lenational.ht/haiti-nombre-de-personnes-souffrant-dinsecurite-alimentaire-severe-a-double-six-mois-a-cause-de-secheresse-del-nino/

Grève à l'Université d'État d'Haïti

Crise à l’UEH- Grève du personnel

La crise s’amplifie à l’UEH, le rectorat dépassé par les événements

Rien ne va plus à l’Université d’Etat d’Haïti (UEH). Après le dysfonctionnement de la plupart des facultés depuis trois semaines suite à la grève du personnel administratif, les locaux du rectorat ont été pris d’assaut par des étudiants. Visiblement dépassé par les événements, le rectorat appelle à l’intervention de la police et de la justice.
 Publié le 11 février 2016

Des sapeurs-pompiers tentent de limiter les dégâts à l'Université de Port-au-Prince

Barricades enflammées, jets de pierres, heurts entre étudiants et la police. Tel est le climat qui régnait à la ruelle Rivière, dans les parages du rectorat de l’EUH, au cours de la journée du jeudi.

Pour sa première conférence de presse depuis l’occupation des locaux du rectorat par des étudiants le vendredi 5 février, le recteur Jean Vernet Henry a dû accueillir les journalistes aux Editions de l’UEH à la ruelle Chériez. Les propos du recteur ne sont qu’un aveu d’impuissance face à cette situation au rectorat. « Il revient à la justice et à la police de libérer les locaux du rectorat », dit-il déplorant le laxisme des forces de l’ordre dans cette affaire en dépit des démarches de son administration. Avant de faire appel aux forces de l’ordre, Jean Vernet Henry dot avoir tout tenté. « Les étudiants ont refusé de dialoguer », dénonce-t-il.
En effet, depuis le vendredi 5 février, dans la matinée, un groupe d’étudiants ont accaparé les locaux du rectorat de l’UEH. La barrière cadenassée, ces étudiants ont placé des pancartes sur lesquelles on pouvait lire certaines revendications liées à la réforme de l’institution.

Alors que les membres du rectorat rencontraient la presse, la situation se dégénérait à la ruelle Rivière. L’Université de Port-au-Prince (UP), voisine du rectorat de l’UEH, a payé le pot cassé des affrontements entre la police et des étudiants de l’UEH. Deux laboratoires d’informatique de l’UP ont été incendiés dans des circonstances non encore élucidées.

Entre-temps, une commission a été créée la semaine écoulée pour engager des pourparlers entre les différents protagonistes en vue de trouver une issue à la grève qui paralyse l’UEH depuis tantôt trois semaines. En ce qui concerne l’intégration du personnel administratif au sein du Conseil de l’université (CU), le rectorat informe, en attendant les modifications appropriées du corpus réglementaire en vigueur, que le syndicat sera intégré seulement à titre d’observateur. Quant à l’application de la grille salariale, le conseil dit n’avoir exprimé aucune objection. Le conseil dit s’engager résolument à solliciter des instances compétentes de l’État une augmentation substantielle du budget de l’UEH. « Toute augmentation du budget sera prioritairement utilisée pour satisfaire les revendications salariales du personnel administratif », peut-on lire dans une correspondance adressée au syndicat en date du 5 février 2016.

Mais sur la question relative aux conditions de travail, le rectorat prendra toutes les dispositions nécessaires afin d’intensifier les pourparlers auprès de la compagnie responsable de la couverture d’assurance. Aussi, le nombre d'autobus placés dans les facultés pour assurer le déplacement du personnel sera augmenté, a annoncé le rectorat.

Touché par les décisions du conseil de l’université via une correspondance en date du 5 février, le syndicat qualifie de « mascarades » ces différentes mesures. « Ce que le rectorat appelle « décisions » est loin de satisfaire nos revendications. Ils ne font que répéter les mêmes choses depuis deux ans. Ce n’est que du bluff. Le rectorat se moque de nous », fustige Margaret J. C. Lindor, présidente du syndicat du personnel.

En ce sens, la position du syndicat par rapport à la grève n’a pas changé d’un poil. « Nous maintenons la grève jusqu’à ce qu’ils répondent clairement à nos revendications », annonce madame Lindor, visiblement en colère. « Il n’y aura pas d’élections au rectorat sans la présence formelle du personnel administratif», a-t-elle averti.

Si le secrétaire général du rectorat, Wilson Dorlus, appelle le personnel à une prise de conscience et au sens des responsabilités, le recteur Vernet qualifie d’incorrects les comportements des membres du personnel.

@Lenouvelliste

AUTEUR

Worlgenson Noel gensonoel@gmail.com

11 février 2016

Manipulation

– Le linguiste nord-américain Noam Chomsky* a élaboré une liste des « Dix Stratégies de Manipulation » à travers les média. Nous la reproduisons ici, et invitons le lecteur à dresser le parallèle avec des évènements d’actualité récents.

1/ La stratégie de la distraction:
Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions:
Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.

3/ La stratégie de la dégradation:
Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.

4/ La stratégie du différé:
Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.

5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge:
La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-âge ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? «Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celle d’une personne de 12 ans». Extrait de «Armes silencieuses pour guerres tranquilles»

6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion:
Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…

7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise:
Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité:
Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…

9/ Remplacer la révolte par la culpabilité:
Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sa Et sans action, pas de révolution!…

10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes
Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.

* L’attribution de ce texte à Noam Chomsky est controversée. Jean Bricmont, professeur de physique théorique à l’université catholique de Louvain, écrit ainsi dans le site.

Le Grand Soir qu’ayant eu des doutes sur l’authenticité d’un texte qui lui apparaissait comme « une simplification et une déformation » de la pensée de Chomsky et n’ayant pas trouvé son équivalent en anglais, il lui a posé la question afin d’en avoir le cœur net. Réponse de l’intéressé : « Je n’ai aucune idée d’où cela vient. Je n’ai pas fait cette compilation moi-même, je ne l’ai pas écrite ni mise sur le web. Je suppose que celui qui l’a fait pourrait prétendre que ce sont des interprétations de ce que j’ai écrit ici ou là mais certainement pas sous cette forme ni en tant que liste. » . Un démenti qui porte plus sur la forme que sur le fond des idées exprimées dans ce texte. Selon d’autres sources – invérifiables – le véritable auteur des « Dix Stratégies de Manipulation » serait un certain
Sylvain Timsit.

10 février 2016

Affaire Zuma

Publié le 09-02-2016 •
Le président sud-africain Jacob Zuma joue très gros,
ce mardi 9 février, alors que la Cour
constitutionnelle se penche sur le scandale
Nkandla. Le chef de l’Etat est soupçonné d’avoir
utilisé 15 millions d’euros d'argent public pour
rénover sa résidence privé. L'affaire empoisonne la
vie politique du pays depuis plusieurs années.
C’est une journée cruciale qui s’annonce pour le président sud-africain
Jacob Zuma. La plus haute cour du pays, la Cour constitutionnelle, doit examiner à
partir de ce mardi 9 février une plainte à son encontre. Elle porte sur l'utilisation
d'argent public pour la rénovation de sa résidence privée, connue sous le nom de
Nkandla.
Cette plainte a été déposée par plusieurs partis d'opposition. L'affaire, qui
empoisonne la vie politique depuis plusieurs années, touche à son terme puisqu’il ne
pourra pas y avoir de nouveaux recours après la décision de la Cour constitutionnelle.
L'étau se resserre autour du chef de l'Etat. Ce scandale concerne tout de même la
somme de 15 millions d’euros. Officiellement, il s'agit de travaux visant à améliorer la
sécurité du lieu. Mais l'argent a également servi à la construction d'une piscine, d'un
amphithéâtre, d'un poulailler...
La piscine n’en était pas une ?
La première plainte a été déposée il y a quelques années auprès de la médiatrice
de la République, chargée de veiller sur l'utilisation de l'argent public. Et il y a
deux ans, celle-ci a conclu qu'il y avait eu abus de fonds publics, que le président
n'était pas nécessairement à l'origine ou au courant des travaux, mais qu'il devrait
toutefois rembourser une partie de l'argent.
Et depuis, l’affaire s’est transformée en bagarre entre l'opposition d'un côté et le
gouvernement ainsi que le parti au pouvoir, l'ANC, de l'autre. Jusqu'à présent, Jacob
Zuma a toujours affirmé qu'il ne rembourserait pas, qu'il n'avait pas demandé ces
travaux et qu'il n'était pas au courant pour la piscine.
D'ailleurs, le gouvernement continue de maintenir qu'il s'agit de travaux sécuritaires.
Les médias ont même eu droit à une présentation surréaliste du ministre de la Police
expliquant que la piscine n'en est pas une, mais qu’il s’agit en réalité d’un bassin de
rétention d'eau en cas d'incendie.
Et puis, le gouvernement ajoute que les observations de la médiatrice de la
République ne sont que des recommandations et que le chef de l'Etat n'est pas obligé
d'obtempérer. C'est là le nœud du problème : le président doit-il légalement se
soumettre à ces conclusions ? C'est ce que va examiner mardi la Cour
constitutionnelle. Le verdict ne devrait pas être rendu dans la journée, les discussions
risquent de durer plusieurs semaines voire même plusieurs mois.
Volte-face du président
Entretemps, Jacob Zuma a déjà commencé à faire marche arrière en indiquant
qu’il était prêt à rembourser une partie de l'argent. Dans un communiqué, la
présidence a fait savoir qu’il souhaitait trouver un compromis avec les plaignants.
Ses avocats l’ont très probablement prévenu qu'il risquait de perdre et d’être obligé de
rembourser. Ainsi, pour éviter une humiliation, il valait mieux pour le chef de l’Etat
tenter de trouver une solution à l'amiable. « Oui, le président a dit qu'il ne
rembourserait pas l'argent, mais il a expliqué pourquoi. Premièrement parce que
personne, ni la médiatrice ni qui que ce soit d'autre, n'a spécifié quelle somme il
devait rembourser. Deuxièmement, il a également dit que ce n'est pas à lui de
déterminer le prix des travaux liés à sa sécurité », argumente Michael Hulley, le
conseiller juridique du président, pour expliquer cette volte-face.
La proposition de M. Zuma a été rejetée par les deux partis en question,
les Combattants pour la liberté économique de Julius Malema et l'Alliance
démocratique. Il s'agit des deux plus importantes formations d'opposition,
déterminées à aller jusqu'au bout. Un troisième acteur s'est associé à cette plainte
lundi, Corruption Watch, une organisation anticorruption. Car les enjeux vont bien
au-delà de l'affaire Nkandla. Derrière ce scandale, ce sont les pouvoirs de la
médiatrice de la République qui sont en jeu.
« Notre argumentation ne porte pas sur Nkandla, mais plutôt sur l'interprétation que
fait la Constitution des pouvoirs de la médiatrice de la République, expose David
Lewis, directeur de Corruption Watch. Si la Cour décide que les conclusions de cette
médiatrice doivent être appliquées à la lettre, le gouvernement va devoir non
seulement rembourser l'argent dans le cadre de Nkandla, mais va également devoir
respecter toutes ses décisions dans d'autres affaires. »
On ne voit pas trop comment Jacob Zuma va pouvoir s'en sortir. Sa seule marche de
manœuvre consiste à essayer de faire traîner la décision de justice. L’affaire est
extrêmement embarrassante pour lui ainsi que pour son parti, surtout à quelques d'elections locales.

Appel à Candidature pour le poste de Président de la République a.i.

Appel à Candidature pour le poste de Président de la République a.i.

Dans le cadre de l'accord politique signé pour la continuité institutionnelle le samedi 6 février 2016, la Commission bicamérale spéciale chargée de préparer l'élection du Président provisoire de la République d'Haïti lance un appel à candidature pour le poste de Président provisoire de la République, afin de combler le vide laissé par le départ du pouvoir du Président Michel Joseph Martelly le 7 février dernier.

Les intéressés sont priés de se présenter au Parlement Haïtien, du mercredi 10 février 2016 à partir de 11h00 a.m. au vendredi 12 février 11h00 a.m., munis des pièces suivantes :

1) Une photocopie de la carte d'identification nationale(CIN) ;
2) Une photocopie de la carte d'identité fiscale (NIF) ;
3) Une expédition de la déclaration de naissance ou à défaut un extrait des archives dudit acte ;
4) Un curriculum vitae ;
5) Une copie authentifiée du titre de propriété attestant que le candidat à la présidence est propriétaire d'au moins un immeuble dans le pays ;
6) Un certificat du Service de l'Immigration et de l'émigration attestant que le candidat n'a pas de nationalité étrangère ;
7) Un certificat de bonne vie et mœurs, délivré par le juge de Paix de la commune dans laquelle réside le candidat, auquel est annexé un certificat de greffe du tribunal de première instance du lieu de son domicile attestant qu'il n'existe, contre lui aucune poursuite pénale devant aboutir à une peine afflictive et infamante ;
8) 2 photos d'identité de format passeport avec les nom et prénom du candidat au verso ;
9) La décharge de sa gestion si le candidat a été comptable de deniers publics.

Par ailleurs Joseph Lambert dément les rumeurs selon lesquelles il se porterait candidat à la Présidence a.i. d'Haiti

09 février 2016

Transition : Plusieurs partis et organismes sont contre les démarches du parlement

Transition : Plusieurs partis et organismes sont contre les démarches du parlement

Le Front du Refus et de la Résistance Patriotique, regroupant des partis politiques, associations de la société civile, candidats et personnalités, a appris, avec consternation, la tentative, du Président de la république sortant et des Présidents des deux chambres d’un parlement contesté, de faire main basse sur le pouvoir et d’imposer à la nation une pseudo solution, qui ne peut, en aucun cas, désamorcer la crise politique majeure, dont ils sont, en grande partie, responsables.

L’accord mort-né, qu’ils ont signé à quelques heures de la fin du mandat du Président, ne prend pas en compte la dimension de la crise politique. Il n’a aucun fondement légal, ni constitutionnel, et, conséquemment, n’a aucune chance de convaincre, ni de rassembler les acteurs et actrices politiques, ni la société civile.

Le peuple, mobilisé en faveur de la démocratie et d’un retour à un fonctionnement normal de nos institutions, rejette purement et simplement cet accord.

Une fois de plus, ce Président, qui quitte la scène politique par la petite porte, comme il y avait accédé, et les Présidents des deux chambres d’un Parlement, dont l’élection contestée a plongé le pays dans une crise politique majeure, ont choisi de traiter, par le mépris, les propositions de sagesse, présentées par les partis politiques, de concert avec la société civile.

Le gros bon sens devrait leur permettre de comprendre que seul un large consensus peut nous aider à trouver une solution durable à cette crise.

Il est évident qu’aucun citoyen/citoyenne responsable ne peut accepter cette petite combinaison de dernière minute, concoctée par ce Président, qui a tout fait pour nous conduire à cette impasse, et des Parlementaires issus d’élections frauduleuses.

En ces moments critiques pour notre pays, le Front met en garde tous ceux qui croient pouvoir profiter de la situation pour s’emparer du pouvoir, et appelle les uns et les autres au calme.

La situation économique et sociale du pays est trop dégradée pour que nous prenions le risque de l’entraîner dans des affrontements fratricides et dans le chaos.

Maintenant que le pays est débarrassé de Monsieur Martelly, il est impératif de convoquer immédiatement les partis politiques et les représentants de la société civile pour chercher ensemble la formule appropriée pour organiser la transition, constituer une équipe chargée de procéder à l’évaluation des élections de 2015 et mettre en place des bases solides pour reconstruire nos institutions et notre économie.

Ce Parlement doit s’abstenir de prendre toute décision qui, loin de régler le problème, ne ferait que l’empirer. Il doit attendre les décisions consensuelles que prendront les forces vives du pays.

Dans l’intervalle, les citoyennes et les citoyens doivent rester mobilisés et se tenir prêts à continuer à manifester pacifiquement leur désaccord avec les manouvres du Parlement contesté, visant à exclure la majorité des acteurs et actrices politiques et de la société civile dans la recherche de solutions durables pour notre pays.

Signataires : Marie Frantz JOACHIM / Edmonde S. BEAUZILE/ Freud JEAN /Jean William JEANTY/ Junot FELIX/Jean Henold BUTEAU/ Charles Henri BAKER/ Kenold MATHIEU/ Magalie COMEAU-DENIS/ Chavannes JEAN-BAPTISTE/ Francky EXIUS/ Rosemond PRADEL/ Alix RICHARD

Pour authentification,

Marie Frantz JOACHIM Coordonnatrice Générale SOFA

Jean Hénold BUTEAU
Coordonnateur Général ASO

Dernier discours de Kadhafi

Le dernier discours officiel de Kadhafi

ACTUALITÉ, LIBYE 9 février 2016

Au nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux

Depuis près de 40 ans, j’ai fait tout mon possible pour donner aux gens des maisons, des hôpitaux, des écoles, et quand ils avaient faim, je leur ai donné à manger. J’ai même transformé le désert de Benghazi en terres agricoles.  Je me suis levé contre les attaques venant de ce cow-boy Ronald Reagan, quand il a tué ma fille adoptive, une orpheline.  Il a essayé de me tuer, à la place, il a tué ce pauvre enfant innocent.
Puis j’ai aidé mes frères et sœurs d’Afrique en finançant l’Union africaine.

J’ai fait tout mon possible pour aider les gens à comprendre le concept de la vraie démocratie, où les comités populaires dirigent notre pays. Mais ce n’était jamais assez. Comme certains m’ont dit, même les gens qui ont eu des maisons de 10 chambres, beaucoup de nourriture à manger, de nouveaux costumes et de l’ameublement, n’étaient jamais satisfaits. Égoïstes qu’ils étaient, ils en voulaient toujours plus. Ils ont dit aux américains et  à d’autres visiteurs, qu’ils avaient besoin de la «démocratie» et de la  «liberté» sans jamais réaliser que la démocratie occidentale s’agissait d’un système coupe-gorge où le plus grand chien dévore les autres.  Mais ils ont été enchantés par ces mots, ne réalisant jamais qu’en Amérique, il n’y a ni médicaments gratuits, ni hôpitaux gratuits, ni logement gratuit, ni éducation gratuite, ni nourriture gratuite, sauf quand les gens ont dû mendier ou faire longtemps la queue pour avoir de la soupe.

Non, peu importe ce que je faisais, ça n’a jamais été suffisant pour certains, mais pour d’autres, ils savaient que je suis le fils de Gamal Abdel Nasser, le seul vrai leader arabe et musulman que nous avons eu depuis Salah-al-Din.
Gamal Abdel Nasser était  celui qui avait osé revendiquer le canal de Suez pour son peuple, comme je revendique la Libye pour mon peuple.  Ce sont ses traces que j’ai essayé de suivre, pour garder mon peuple libre de la domination coloniale et des voleurs qui essaient de piller nos biens.

Maintenant, je suis attaqué par la plus grande force militaire de l’histoire. Mon petit-fils africain, Obama, veut me tuer pour  priver notre pays de liberté, nous enlever notre logement gratuit, notre médicament gratuit, notre éducation gratuite, notre nourriture gratuite, et le remplacer par le vol de style américain, appelé le «capitalisme». Mais dans le tiers monde, chacun d’entre nous sait ce que cela signifie.  Cela signifie que les entreprises dirigent les pays, dirigent le monde, et les gens souffrent.
C’est pour ça qu’il n’y a pas d’alternative pour moi, je dois défendre mon pays. Et si Allah le veut, je mourrai en suivant son chemin, le chemin qui a fait de notre pays, un pays riche en terres agricoles, avec de la nourriture et de la santé, et nous a même permis d’aider nos frères et sœurs africains et arabes.

Je ne veux pas mourir. Mais si je dois mourir pour sauver cette terre, mon peuple, tous ces milliers de gens qui sont tous mes enfants, alors qu’il en soit ainsi.

Que ce testament soit ma voix dans le monde. Je suis débout contre les attaques de l’OTAN, contre la cruauté, contre la trahison,  contre l’Occident et ses ambitions colonialistes. Et que je reste avec mes frères africains, mes vrais frères arabes et musulmans, comme un phare de lumière.

Pendant que d’autres construisaient des châteaux, je vivais dans une maison modeste et dans une tente. Je n’ai jamais oublié ma jeunesse à Syrte, je ne dépensais pas notre trésor national bêtement, et comme Salah-al-Din, notre grand leader musulman, qui sauva Jérusalem pour l’Islam, je n’ai guère pris pour moi-même …

En Occident, certains m’ont  appelé «malade mental», «fou»,  mais ils savent la vérité et continuent de mentir. Ils savent que notre pays est indépendant et libre, et n’est pas sous l’emprise coloniale. Ils savent que ma vision, ma conduite, a été toujours claire. Et pour mon peuple, je me battrai jusqu’à mon dernier souffle pour  sauvegarder notre liberté. Qu’Allah Tout-Puissant nous aide à rester fidèles et libres.

Traduction faite par Said Mohamed pour le site reponserapide.com

02 février 2016

Texte de Pradel Henriquez

PAR PRADEL HENRIQUEZ

CARNAVAL 2016:
LA MERINGUE CARNAVALESQUE 2016 DE MICHEL MARTELLY
dit SWEET MICKY , EST CARREMENT UNE TENTATIVE D'ASSASSINAT...

Un debat purement esthetique. Philosophique et /ou esthetique, dis-je. Un debat sur la liberte d'expression, un debat sur la liberte creatrice, la liberte ethique et morale, un debat sur la liberte et la responsabilite. Bref, un debat d'esprit hors de tout esprit polemique futile. Rien de politique, ou de politico-ideologique, au sens strict du terme. Un debat qui conclut d'autorite, d'emblee, que la meringue carnavalesque 2016 de Sweet Micky / Michel Martelly n'est rien d'autre qu'une tentative d'assassinat.

Quand on sait que l'artiste par definition utilise la seule arme a sa portee, son talent, son genie, pour se venger, et regler ses comptes, sa plume , son crayon, son pinceau, sa voix, sa chanson, ses silences, ses cris, et que le Michel Martelly President de la republique disposant naturellement de sbires, d'hommes de main, les uns plus habiles que les autres, a bien compris qu'en 2016, il est absolument difficile d'eliminer physiquement ses adversaires  comme si l'on etait dans les annees 60 ou 80...

Pas de doute que cette meringue carnavalesque 2016 de Michel Martelly/Sweet Micky, denigrant Lilianne Pierre Paul (Ti LiLi) et Jean Monard Metellus (Ti Mona), des journalistes connus de notre milieu mediatique sonore, soit en fait, une tentative d'assassinat...

Et Michel Martelly lui- meme (encore moins Sweet Micky) ne comprendra ce debat, que lorsqu'il ne sera plus, un jour, President de la Republique, a moins qu'il se rende compte entretemps, qu'au fond, il est en plein dans un tourbillon philosophique, esthetique, et que cela necessite tot ou tard, qu'il abandonne tout, et qu'il prenne le temps de ... (re) lire toute la litterature esthetique universelle, de Platon a Sartre. Mais en particulier, Hegel, notre philosophe allemand. Hegel est terrible pour un apprenti lecteur, soit dit en passant. A sa maniere, Hegel. L'ecrivain, le philosophe, l'auteur le plus simple du monde , ouf, sujet- verbe- attribut / sujet- verbe- complement, sujet-verbe-point barre, s'il le faut, comme on dit en Grammaire,  de base. Tout compte fait aussi, Hegel, l'auteur,  le plus complexe, le plus redoutable. J'adore Hegel, parfois...lui qui ecrit des livres que dieu / Dieu lui- meme ne chercherait a comprendre.

Puisque Lilianne Pierre Paul par exemple, reste et demeure une journaliste icone, avec ses defauts et ses qualites, certes, mais qui a une tradition de combat, avec son micro, presqu'une deformation professionnelle. helas...Puisque Sweet Micky, artiste populaire qui prend naissance  dans la vague post - Duvalier, post-1986, en Haiti, connu pour ses compositions musicales generalement grivoises ou decollees, ne saurait nier qu'il a en realite un vrai nom, son vrai nom, Michel Martelly,  et que ce vrai nom, Michel Martelly, lui a servi durant les cinq (5) dernieres annees de devenir President de la republique d'Haiti. Sweet Micky est libre comme le vent.

En art, en esthetique, un grand artiste ne se definit que par sa liberte de penser, de creer. Michael Jackson, est- il si different de Madonna ou de Emeline Michel. Lady Gaga a- t- elle, de nos jours, une particularite que John Lennon des Beattles, n'avait pas en son temps. Je ne sais rien. Je sais seulement que Sweet Micky l'artiste haitien petri de sa terre et de son education, est absolument libre donc, effectivement, de composer sa musique. Mais que tant qu'il est encore President de la republique, en fonction, utilisant les ressources de l'Etat, representant l'Etat ici ou ailleurs, il doit savoir et appliquer que la liberte, c'est le droit de faire ce qui ne nuit pas aux autres. Tiens, cela me fait penser a L'Instruction civique et morale du temps ou j'etais chez les Freres de l'Instruction Chretienne, les celebres FIC, mes amours...

La liberte, a ce qu'on m'a on appris, c'est le droit de faire ce qui ne nuit pas a sa communaute, a son milieu, a sa patrie, a son pays. La liberte d'expression s'accomode ainsi d'un enorme sens des responsabilites. C'est celle de savoir etouffer certaines pulsions, certaines libertes creatrices, certaines libertes tout court, pour ne pas etre celui par qui le scandale arrive et entraver du meme coup, la bonne marche de  la Republique...

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