03 novembre 2020

Kisa w swete prezidan Jovenel di nan tweet li a lè yo dekouvri kadav ou?

Ki moun ou idantifye ki ka fè kèt la pi byen pou ou lè yo kidnape w?

Ou swete mouri bò lakay yon otorite tankou mèt Dorval, oubyen disparèt tankou Legagneur, oubyen sou yon pil fatra tankou Evelyne, oubyen ankò anndan yon fakilte tankou Grégory, oubyen nan machin ou tankou Rospide Pétion, oubyen pou pozisyon politik ou tankou Gana, nan men yon paran w oubyen lakay ou tankou anpil lòt?

Ki kalte gwoup kidnapè w ta swete pran w?

Ki medya w ta swete ki pou fè plis buzz ak kadav ou? Medya sosyal yo? Medya tradisyonèl yo?

Kijan w swete yo enprime foto w mete nan afich?

Ki rezo ou ta renmen ki gen plis views nan afiche kadav ou : YouTube ? Instagram? Facebook ? Twitter?

Nan lis moun ki mouri y ap afiche yo ki plas ou ta renmen ye ladann?

Lè yo fin mande 100 mil dola ameriken ak konbyen w ta renmen yo desann li?

Ou swete yo mete avi rechèch dèyè youn nan kidnapè w yo, si se pa gang nou konnen yo ki konn pale ak otorite yo?

Ki medya ak jounalis ou ta renmen ki jwenn lajan nan men pouvwa pou fè divèsyon sou kadav ou?

Kiyès nan opozisyon an ou ta swete ki itilze kidnapping ou an oubyen kadav pou montre peyi a ap mal mache?

Ki antite dwa moun ou ta renmen mete non w nan rapò yo?

Ki moun nan pouvwa a ki gen responsabilite pou mete sekirite nan peyi ou ta renmen kap fè toune  nan laprès pou pote senpati bay fanmi w epi deresponsabilize pouvwa sou baz ensekirite a te la depi anvan Jovenel te prezidan?

Kiyès nan fanmi w oubyen zanmi w ou ta renmen yo filme pandan l ap kriye sou kadav ou?

Nan ka kidnapping pa w la, ou ta renmen moun bò lakay ou manifeste pou ou tankou jan sa te fèt nan Fontamara, Matisan?

Nan lis ki tit moun ou ta swete ye : etidyan, pwofesyonèl, pastè, avoka, monpè, antreprenè, chofè, travayè, chomè, jounalis, elèv lekòl?

Pami moun ki tonbe deja yo kiyès ou ta renmen nan menm lis ak li : Rospide, Saieh, Legagneur, mèt Dorval, Ti Badjo, Grégory, Evelyne?

Si nou pa kanpe pou chanje sa nou tout ap tonbe san sa pa chanje.

Dimitry Mike Colson Jean

Nap kenbe Toutan

(+509) 4853 7522

26 octobre 2020

JOURNAL DES GRENADIERS ⚽🇭🇹

26 octobre 2020

Chaque semaine, Vision Info Plus - VIP vous apporte l'essentiel de l'actualité des principaux footballeurs haïtiens évoluant à l'étranger.

Voici un résumé complet du week-end écoulé :

• HERVÉ BAZILE (attaquant Le Havre FC, D2 française) titulaire face au Dunkerque, a inscrit l'unique but de la rencontre permettant à son club de s'imposer ;

• DUCKENS MOÏSE NAZON (attaquant Sint-Truidense VV / D1 belge), a retrouvé le chemin des filets face au Standard de Liège. Score final : 2-0 ;

• JONEL DÉSIRÉ (attaquant Urartu / D1 arménienne). En inscrivant le but du 2-0, il a permis à son équipe de faire le break et remporte les 3 points de la victoire ce lundi;

• DJIMY BEND ALEXIS (défenseur FC Lori / D1 arménienne), bien que défenseur, c'est par lui qu'est venu le but de la victoire de son équipe face au FC Ararat Erevan de ALEX CHRISTIAN JR qui n'a cependant pas été convoqué pour la rencontre très tôt ce lundi 26 octobre. Score final : 1-0 ;

• ARCUS CARLENS (défenseur AJ Auxerre / D2 française) a participé à la victoire de son équipe [4-0] pour avoir joué l'intégralité de la rencontre face au FC Chambly ;

• ZACHARY HÉRIVAUX (milieu San Antonio FC / D2 américaine) a joué les 90 minutes [remplacé dans le temps additionnel] pour son équipe qui a battu le FC Tulsa 2-0.

• DERRICK ÉTIENNE JR (attaquant Columbus / D2 américaine) a joué 63 minutes lors du déplacement de son équipe sur la pelouse de Houston Dynamo qui s'est soldé sur un nul 1-1 ;

• BRYAN ALCÉUS (milieu Gaz Metan / D1 roumaine), entré en seconde mi-temps a vu son équipe s'incliner à domicile sur le score de 1-2 ;

• JOHNY PLACIDE (portier Tsarsko Selo Sofia / D1 bulgare) n'a pas pu empêcher son équipe de sombrer 0-3 face au Lokomotiv Plovdiv ;

• FRANTZDY PIERROT (attaquant EA Guimgamp / D2 française) est en train de se récupérer après sa longue absence due à la rupture de son ligament en février dernier.

Ourdy DESSOURCES

08 août 2020

CHRISTIANE TAUBIRA ÉCRIT AU PEUPLE D'AYITI




De Christiane TAUBIRA

Au Peuple AYITIEN !

Christiane Taubira, députée à l’Assemblée Nationale de France est initiatrice de la Loi qui porte son nom et par laquelle la France reconnaît l’esclavage comme un crime contre l’humanité, ancienne ministre française de la justice.

Peuple d’Ayiti,

Chers Amis, frères et soeurs en lutte et en espérance,

Nous sommes des millions, dans le monde, à éprouver aujourd’hui, à la fois une fierté infinie et une souffrance immense, âcre, taraudante. Cette fierté, je la tire, personnellement, de ma rencontre, il y a près de trente ans avec l’histoire sublime et déjà douloureuse d’Ayiti. Cette Histoire m’a construite dans mon intimité, elle a commencé à me rétablir dans mon identité ébranlée par l’aliénation dominante en mon pays de Guyane, elle a contribué à inspirer mon éthique de vie. Je lui dois plus que je ne pourrai jamais rendre.

Mais cette Histoire ne cesse de me troubler et de me tourmenter. Elle m’étourdit par les chemins sinueux, rocailleux, parfois infernaux qu’elle emprunte. Elle m’éblouit toujours autant par la générosité de sa première Constitution. Elle me fascine toujours par la démesure et le génie de ceux de ses fils et de ses filles qui, de la bataille de Vertières à aujourd’hui, ont empoigné son destin et l’ont étreint au point de s’y confondre et parfois de s’y perdre, ceux et celles qui ont bravé la violence d’Etat pour donner corps à leurs rêves d’une terre redevenue libre de toute oppression, ceux et celles qui ont offert et offrent encore au monde les plus belles histoires, les plus beaux tableaux, les plus belles romances, les plus beaux contes où la joie de vivre dévisage la misère sans détourner le regard, où le désespoir côtoie une folle persévérance à croire en demain, où les gens ordinaires deviennent héros par le simple miracle de la part indestructible de l’âme humaine.

Ce n’est pas à moi seule que le peuple d’Ayiti a ouvert les avenues d’un monde de justice et de fraternité. Ce fut aussi au monde noir, dans son entier, qui y reconnaît la première République Indépendante, arrachée puis codifiée par d’anciens esclaves, édifiée à la morgue de l’empire colonial. Ce fut aussi cadeau pour le monde opprimé dans sa quête de référence et de modèle dans un univers non seulement hostile, mais qui, comme l’assénait Frantz Fanon, déjà s’emparait de son passé pour le défigurer, le distordre. Les opprimés, les évadés de toute servitude, trouvèrent, dans la première Constitution d’Ayiti cette perle de fraternité qui offrait liberté et nationalité à tous ceux qui foulaient ce sol encore fumant. Mais ce fut aussi leçon pour le monde entier. Car cette lutte de libération qui commença par l’insurrection libératrice de l’esclavage, était un combat pour les droits de l’homme. Elle sauva la face et donna consistance à la première Déclaration Universelle des droits de l’homme. De ses principes magnifiques étaient exclus les femmes d’Europe et les hommes et les femmes du monde que l’Europe traitait de meubles dans ses Codes Noirs et de cheptel dans la comptabilité de ses plantations. Ce monde de justice et de fraternité accoucha dans une incommensurable douleur et une effroyable violence. Nous ne pouvons recevoir le fruit sans les épines. Un proverbe africain dit que le crayon du Bon Dieu n’a pas de gomme. Je crois aussi que la gomme est une invention humaine. Aucun dieu, d’aucune culture, d’aucune époque n’a su effacer les pâtés d’encre, les bavures, les ratures, les trous de ses écritures brutales. Seuls les hommes réécrivent l’Histoire. Ils peuvent le faire dans les livres. Il arrive qu’ils soient impuissants à en supprimer les effets ataviques dans la conscience commune et les comportements. Et la spirale des violences y trouve un vivier de prétextes.

Aujourd’hui, ce devait être jour de fête dans le monde entier. C’est liesse amère. Honneur et respect au peuple paysan d’Ayiti qui, en dignité et en courage, a sué sang et vaillance pour honorer la rançon d’Indépendance. Hommage aux femmes qui, par leur travail invisible et gratuit, ont apporté leur part à ce tribut inqualifiable. Honneur aux enfants d’Ayiti qui affrontèrent un destin rétréci, privés d’éducation et de tous les bienfaits qu’aurait offert le travail de leurs parents s’il n’avait été confisqué. Nul n’est fondé, quel que soit son titre, quelles que soient ses ruses, et même s’il vous ressemble, nul n’est fondé à vous détrousser de ce glorieux passé qui fut un douloureux quotidien.

Honneur et respect aux jeunes d’Ayiti, conscients qu’ils peuvent être un phare pour l’avenir du monde si leur courage et leur audace enfantent victoire.

Honneur et respect pour les femmes d’Ayiti qui toisent le danger, apprivoisent la peur et relèvent leurs hommes lorsqu’ils vacillent.

Les fils et les filles d’Ayiti qui ont essaimé dans le monde tissent la toile robuste et ductile qui répandra les nouvelles conquêtes humanistes forgées sur cette terre caraïbe, s’ils savent les éclairer de la lumière des lieux où ils demeurent.

Je m’incline devant la bravoure avec laquelle, jour après jour, obstinément, vous arrosez la certitude hardie que la liberté, la justice, la solidarité, la vie dans son cœur de cristal, refleuriront tantôt. Tous ceux qui tournent le regard vers cette moitié d’île avec respect et bienveillance, retrouvent en vous les dignes descendants de ces géants de tous les talents qui, à chaque génération, ont sculpté dans le granit de la mémoire du monde les contours d’Ayiti, terre de liberté et de fraternité.

Que cette année resplendisse de nos espoirs et de notre force pour que reviennent des jours ensoleillés de joie et de bonheur. Pour chacun et pour tous.

Christiane.

26 mai 2020

Kowonaviris : Ayiti depase 1000 moun ki trape Kowonaviris la

26 me 2020
Apre plis pase 2 mwa depi prezidan Jovenel Moïse te anonse gen 2 premye moun ki trape maladi Covid-19 la nan peyi a, otorite sante nan peyi a di genyen 1063 moun ki kontamine nan dat 24 me 2020 an.
Sa ki bay yon mwayèn 16 moun ki enfekte pa jou. Yon pousantaj ki parèt fèb si n ap konpare evolisyon maladi a ak lòt peyi ki genyen l yo.

Malgre dirijan yo toujou pale de transparans yo di yo aplike pou kominike ak popilasyon an nan sa ki gen pou wè ak pandemi Kowonaviris la, yon bon pati nan popilasyon an pa montre yo konprann pawòl zotobre nan Leta yo oubyen pa bay pawòl sa yo twòp enpòtans. Sitiyasyon sa a rive akoz pakèt manti yo abitye pran nan men dirijan sa yo, yo panse se "lajan ki kontinye ap gagote" nan fason Leta ap jere maladi sa a, men tou nan fason anpil ayisyen diskrimine moun ki gen maladi a.
Menm sila yo ki prezante kèk siy ak sentom maladi a pa vle aksepte se Kowonaviris yo genyen. Nou gen kòm egzanp yon epidemi fyèv popilasyon an di ki genyen nan peyi a [akote pandemi Covid-19 la] poutan otorite sante yo sètifye se sèlman Kowonaviris la ki genyen kòm epidemi fyèv an n Ayiti pou kounye a. Fòk nou ta antre fon nan sosyoloji ayisyèn lan pou n ta rive konprann epi eksplike konpòtman divès kategori moun sa yo.

Dapre previzyon kèk responsab nan Leta te fè sou jan maladi a pral layite nan peyi a, yo te di : << Ayiti ap konnen pi gwo kantite moun k ap kontamine epi mouri anba Kowonaviris la [pik] nan finisman mwa me pou rive koumansman mwa jiyè 2020 an >>. Lè n konsidere se 31 moun ki ta mouri nan Covid-19 la pou 24 me a, dapre chif otorite sante yo, nou ta swete previzyon yo ale nan sans sa a rive nan delè mwa jiyè a.

Kisa ki eksplike previzyon sa yo pa kolte ak reyalite a ?
Èske se popilasyon an ki byen respekte tout mezi moun dwe aplike pou evite pwopagasyon viris la ?
Yon sèl kout je sou fonksyònman mache piblik ak transpò piblik nan peyi a, li pa difisil pou n jwenn repons ak kesyon sa a.
Èske te manke pwofondè ak rigè nan ipotèz syantifik ki te bay gwo chif sou kantite moun ki gen pou trape maladi a nan  entèval yo te di a ? Oubyen tou èske se paske pa gen ase tès ki fèt nan tout peyi a pou rive konte kantite moun ki trape maladi a ?

Pandan kesyon sa yo rete kwoke sou pandemi grip ak fyèv la nan peyi a, yon bon pati nan popilasyon an toujou pa kwè nan egzistans maladi a nan peyi a [oubyen nan mond lan], yon kantite kontinye pa pete nan koton bay otorite yo santi nan sa k gen pou wè ak distans sosyal/fizik yo mande yo pran.
N ap raple, okenn nan konsiderasyon sa yo p ap anpeche viris la ouvè kò l nan peyi a.
Se mèt kò ki dwe kontinye veye kò !

Bilan egzat pou 24 me 2020 an :
• 1063 moun trape maladi Kowonaviris la ;
• 31 moun mouri ;
• 22 moun geri.

Ourdy DESSOURCES
Vision Info Plus - VIP

01 avril 2020

De deux maux, on choisit toujours le moindre, l'haitien aussi

Depuis plusieurs semaines, le monde entier fait face à la crise sanitaire sans précédent du Coronavirus.
À ce jour, plus de 860 000 personnes ont été infectées par le nouveau Coronavirus [Covid-19] et on dépasse le nombre de 42 000 décès dans le monde.

Diagnostiqué pour la première fois en décembre 2019 à Wuhan (dans la province de Hubei en Chine), ce virus de la grippe aurait trouvé sa source dans le pangolin [petit mammifère retrouvé notamment en Afrique et en Asie avec le corps recouvert presqu'entièrement d'écailles, très prisé pour sa chair].
Comme une traînée de poudre, le Coronavirus a très vite répandu dans le monde en touchant 179 pays de tous les continents. Ce qui a permis à l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de qualifier cette grippe de pandémie.

HAÏTI ENTRE DANS LA DANSE
Dans une adresse à la nation en date du 19 mars 2020, le président de la république, Jovenel Moïse, a annoncé officiellement que les deux premiers cas de contamination au Coronavirus viennent d'être confirmés par le laboratoire national. S'agissait-il d'un citoyen belge entré dans le pays en provenance d'Europe qui est le propriétaire d'un orphelinat à Saint-Michel de l'Attalaye (commune du département de l'Artibonite) et d'un haïtien revenant de Paris.

Pour être l'un des derniers pays de la zone [Amérique centrale et Caraïbes] à être touché par le Covid-19, Haïti, par le biais de ses dirigeants, pourrait limiter au maximum les dégâts que pourraient provoquer ce virus dans le pays en adoptant des mesures drastiques comme l'ont fait d'ailleurs d'autres responsables politiques avisés comme le chef d'État du Salvador, Nayib Bukele qui a déclaré la mise en quarantaine de son pays en constatant la marche rapide du virus.

PAYS LOCK : LES DEUX FACES DE LA MÉDAILLE
Il est un fait clair que les troubles politiques de septembre à décembre 2019 [appelés couramment pays lock] ayant paralysé le fonctionnement habituel du pays ont contribué au ralentissement de ce qu'il reste de l'économie du pays, cependant n'était-ce pas l'avènement de ce phénomène politique, le pays ferait face à une montée considérable de la propagation de ce virus, en tenant compte surtout de l'incapacité des nos dirigeants et de notre système de santé défaillant, moribond pour ne pas dire inexistant.
Ajouter à cela la folle passion du régime PHTK qu'est le carnaval, le pays se regorgerait d'haïtiens venus de la diaspora et des touristes étrangers. Le tableau serait sombre.

PRÉVENIR VAUT TOUJOURS MIEUX QUE GUÉRIR
Venues trop tard dans un monde trop vieux, les mesures prises par le pouvoir PHTK en vue d'éviter la propagation du virus ne disent rien à la population haïtienne délaissée, livrée à elle-même depuis trop longtemps.
Malgré le grand danger que représente cette maladie, malgré l'annonce de couvre-feu et d'autres mesures coercitives des autorités visant à forcer les haïtiens à rester chez eux ou limiter leurs déplacements, malgré le challenge #ResterÀLaMaison lancé à travers le monde et qui donne des résultats plutôt satisfaisants, tous les discours et dispositions des autorités ne sont que du beurre. La faute à qui? Le déficit de crédibilité de ces gens qui nous dirigent explique en partie cet état de fait, la précarité économique peut être évoqué également en vue de comprendre cette attitude des haïtiens qui se retrouvent face à un dilemme : rester chez soi pendant quelques semaines ou continuer le cours normal et habituel de ses activités.

GOUVERNER PAR DÉFAUT
En frappant à nos portes, le Covid-19 oblige les autorités haïtiennes à faire comme tout le monde : publier un arrêté décrétant l'état d'urgence sanitaire sur toute l'étendue du territoire accompagné d'un couvre-feu, demander aux gens d'appliquer les mesures d'hygiène de base. C'est la forme classique. Réduire ses déplacements au strict nécessaire ou rester chez soi sont d'autres moyens utilisés par des politiques de par le monde pour réduire le plus que possible la propagation du virus de la grippe. Par contre, avec une économie basée sur l'informel dans laquelle la population vit au jour le jour, comment ces dirigeants pensent-ils qu'ils vont réussir le confinement tant souhaité en Haïti? En analysant la situation, le sociologue Fritz Dorvilier a, de façon laconique, expliqué le comportement de l'haïtien face à cette pandémie et les mesures prises au plus niveau de l'État. "Vaut mieux mourir d'une maladie au lieu de mourir de la faim à la maison", dit-il avec éloquence. Il est un fait que le message des autorités constituées n'a aucun effet sur la population, on peut se demander à juste titre comment va-t-on endiguer ce fléau qui a mis à nu les meilleurs systèmes de santé au monde? À cet effet, on peut citer le cas de l'Italie qui passe désormais le cap de 12.000 décès, l'Espagne qui compte près de 9.000 morts et les États-Unis d'Amérique avec plus de 186.000 cas de contamination et plus 4.000 pertes en vie humaine, tout ça en moins de trois mois.

VIVOTER AU JOUR LE JOUR
Alors que le Covid-19 ne fait pas de pitié et multiplie ses victimes dans les coins et recoins de la terre, les haïtiens, tout au moins, le bas-peuple continue de vaquer à ses activités. Explique cet état de fait l'organisation de rara le week-end écoulé à Marigot (commune du département du Sud-est).
Entre rester crevés à la maison et exposer sa vie à un danger imminent, le parti pris est clair. D'autant qu'une bonne partie de cette population continue de nier l'existence de la maladie sur le sol national.

Étant donné qu'il n'y a pas de subterfuge pour éviter la mort, considérant aussi qu'on est dans une société où les vies ne tiennent qu'à un fil, malgré le fait que culturellement l'haïtien a peur de la mort, entre ces deux maux que représentent le Coronavirus et mourir de faim chez soi, l'haïtien a choisi le moindre, croit-il.


Ourdy DESSOURCES
Vision Info Plus - VIP
1er avril 2020

Budget 2024-2025 : un budget précaire, péremptoire au détriment du plus grand nombre

Le budget 2024-2025 devrait viser à identifier et à mobiliser les fonds nécessaires afin d'affronter de manière efficace la détérioratio...